Titre : La servante écarlate
Titre VO : The Handmaid's tale
Auteur : Margaret Atwood
Résumé Goodreads : Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom.
Mon avis : Vous êtes peut-être passé à coté pour l'instant, mais La servante écarlate vient d'être adaptée en série Netflix ! Ce roman écrit initialement en 1985 nous entraîne dans une dystopie terrifiante, où l'organisation de la société a été totalement bouleversée. Le personnage, qui nous raconte son histoire personnelle, décrit peu à peu son quotidien, mais aussi les années précédentes, durant lesquelles le grand bouleversement est intervenu.
Ainsi, notre personnage principale vit maintenant en temps que Servante, c'est à dire qu'elle habite dans la maison d'un couple et qu'elle se voit assignée le rôle de reproductrice : elle doit porter l'enfant du maitre des lieux, si tant est qu'elle arrive à concevoir. Car dans cette nouvelle société, chacun à un rôle assigné : les hommes sont soit soldats, soit hommes d'affaire, soit hommes à tout faire; les femmes sont soit épouses, soit servante, soit gouvernante. Et vous savez quoi ?! J'ai adoré ce livre ! De manière générale, j'aime beaucoup les dystopies, car elles permettent souvent de mettre en avant un dysfonctionnement de notre société actuelle. Elles me permettent d'imaginer un monde où ce dysfonctionnement aurait pris tellement d'ampleur que plus rien n'arriverait à l’arrêter. C'est le cas de La servante écarlate et ce qui me bluffe dans ce livre, c'est qu'il été écrit il y a trente ans, et que je le trouve toujours d'actualité. Les thèmes qu'il aborde (à savoir la baisse de natalité dans les pays occidentaux, la montée des extrêmes religieux, le retour aux valeurs traditionnelles) sont très présents aujourd'hui encore. Et, à mon avis, ce n'est pas pour rien que la série à été adaptée cette année :)
L'écriture était parfaite : l'auteur a décidé de ne pas nous donner toutes les informations d'un coup, et on découvre au compte-goutte ce qui arrivé à la narratrice. Cette façon de raconter l'histoire permet de garder le lecteur en haleine, car on a toujours envie d'en savoir plus. Et d'ailleurs, heureusement qu'il y a ce suspens, car le roman n'est pas un roman d'action. La narratrice va nous parler de son quotidien, de l'organisation de la société et c'est tout. Ne vous attendez pas à des courses-poursuites, de la résistance bien organisée, ni à des complots bien ficelés! La narratrice n'a accès à aucune source d'information ni de communication, et le lecteur n'en sait donc pas plus qu'elle. D'ailleurs c'est le seul point un peu négatif que j'ai trouvé : j'aurai aimé savoir comment les autres pays se comportent, s'ils sont dans une situation similaire et que c'est la raison pour laquelle ils n'interviennent pas ou si il y a d'autres raisons. On sait tout de même qu'il y a la guerre, amis on ne sait pas vraiment avec qui, ni pourquoi.
En bref, lisez La servante écarlate ! En plus Emma Watson vient d'en cacher des exemplaires dans Paris pour que vous les trouviez ;)
Sérieusement, l'histoire est passionnante; la fin n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, mais elle est fantastique; les personnages sont hyper-réalistes; c'est un très très beau livre. Je viens de commencer la série, et le premier épisode est plutot réussi de mon point de vue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire