Titre : La voleuse de livres
Titre VO : The book thief
Auteur : Markus Suzak
Edition : PKJ
Résumé Goodreads : C'est la Mort elle-même qui raconte cette histoire. Dotée d'un humour noir, elle témoigne de la folie des hommes. Parmi eux, une rencontre va éveiller sa curiosité, celle de Liesel Meminger.Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée.
Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Son extraordinaire force face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort un bien joli surnom : "la voleuse de livres"...
Mon avis : J'ai beaucoup entendu parlé de ce livre, notamment sur Booktube; et pourtant ce n'est pas un livre récent puisqu'il a initialement été publié en 2005. Cependant, le roman a été adapté en film en 2013, ce qui l'a remis sur le devant de la scène.
Le livre nous raconte l'histoire de Liesel durant toute la période où elle vit chez les Hubermann, une famille d'accueil chez qui elle est placée juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Liesel doit s'habituer à sa nouvelle vie, ses nouveaux parents, et bien évidement au climat politique de la guerre tout en essayant de mener sa vie d'enfant de 11 ans. Les mots et les livres vont prendre de plus en plus d'importance pour Liesel, et lient les personnes importantes de sa vie.
C'est la première fois que je lis un roman sur la Seconde Guerre mondiale où le personnage principal est allemand, et où toute l'histoire se passe en Allemagne : j'ai plutot lu des livres qui se passaient pendant l'Occupation en France, ou encore pendant cette même période en Angleterre. J'étais donc assez intriguée par ce synopsis, et j'ai apprécié de voir comment les habitant de la rue Himmel ont essayé de conserver une vie normale, une routine similaire à "avant". Pour Liesel, tout est chamboulé mais elle retrouve un nouvel équilibre dans un foyer chaleureux, à défaut d'être riche. J’aurai aimé avoir un peu plus de contexte et avoir un peu plus de réactions des adultes, car Markus Zusak nous montre que le nazisme ne fait pas l'unanimité dans les foyers et qu'il va même déchirer des familles. Mais l'histoire se centre plus sur Liesel et sur ce qu'elle en voit que sur les idées politiques des familles qui l'entourent.
En fait, tout le livre nous montre comment une petite fille de 11 ans va vivre plusieurs années sous un régime nazi; la question qui se pose (surtout pour moi) est de savoir comment on continue à aller à l'école, à tisser des liens quand son propre gouvernement nous a séparé de notre famille? Tout le nouvel entourage de la petite fille a ses secrets, et chacun les garde du mieux possible pour éviter de souffrir encore, ou pire, de faire souffrir sa famille. Liesel elle-même va devoir mentir pour le bien-être de sa nouvelle famille.
Ce livre m'a touché parce que les relations qui sont décrites entre les personnages sont vraiment belles : la complicité et l'intimité qu'il peut y avoir entre Liesel et ses parents adoptifs m'a serré le cœur et je n'ai pu que les adorer tous les deux. Tous les personnages sont parfaits car ils sont décrits avec beaucoup de justesse, avec leurs qualités, leurs défauts, leurs faiblesses et leurs forces. Et l'on constate que parfois, de petites décisions peuvent avoir de grosses conséquences; en tant que lectrice, je me suis vraiment attachée aux personnages et j'ai vécu ce petit bout de vie avec eux avec énormément de plaisir et de passion. Je ne saurai pas dire à quel point ce livre peut correspondre à la réalité des années 1940 dans une petite ville de l'Allemagne nazie, mais cela m'a paru authentique bien qu'un peu romancé. En tout cas, cette question ne m'a pas beaucoup travaillée et j'ai dévoré le livre, ne quittant qu'avec regret ces personnages.
En bref, je recommande ce livre plein de douceur (bien qu'il soit empli de violence) pour ses personnages et leurs relations. Il m'a aussi montré une autre facette de la Seconde Guerre mondiale, celle qui a déchiré des foyers dans tous les pays, celle où toutes les populations ont essayé de vivre des vies normales malgré l'horreur qui se déroulait sous leurs yeux.
Ma chronique ne rend pas forcément hommage La voleuse de livres, du moins pas aussi bien que j'aimerai, mais sachez que j'en ressorti très émue et que je le recommanderai volontiers.
Ce livre m'a permis de compléter les challenges du Défi PKJ suivants :
- Lire un livre PKJ
- Le titre de votre lecture fait précisément 17 lettres
- Les personnages du livre ont froid.
Un roman que j'avais énormément aimé et que tu me donnes envie de relire !
RépondreSupprimerL'adaptation ciné est à la hauteur, d'ailleurs.
Oui je l'ai vraiment aimé ! J'hésitais du coup à regarder le film, tu me le recommanderai ?
SupprimerTotalement ;)
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